Dans une démarche visant à renforcer la discipline sociale et restaurer l’autorité de l’État, le gouvernement Burkinabè a décidé, lors du dernier Conseil des ministres, de la création d’une Brigade civique pour l’ordre et la discipline, baptisée « Brigade Laabal »
Le terme « Laabal », tiré de la langue fulfuldé, signifie droiture, probité et honnêteté c’est donc un terme qui qualifie bien ce qu’est une brigade civique. Cette dénomination n’a pas été choisie au hasard : elle porte en elle la vision du gouvernement d’un retour aux valeurs fondamentales de civisme et de respect de la chose publique.
Une mission civique au cœur de la société
Selon le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, la Brigade Laabal sera un instrument de proximité et de régulation sociale. Elle constatera et corrigera les manquements aux règles élémentaires du vivre-ensemble. Elle interviendra face aux incivilités, aux atteintes à la salubrité, et aux comportements contraires à la discipline collective. Il ne s’agit pas d’une nouvelle force de répression. L’objectif est plutôt d’instaurer une approche éducative et participative. La brigade jouera un rôle de régulateur social, en appui aux forces de sécurité existantes. « Elle incarnera un appui aux actions normatives de l’État et une réponse aux défis de l’incivisme croissant », a expliqué le ministre.
Une brigade civique pour apporter une réponse aux défis quotidiens
Le Burkina Faso fait face à de nombreux défis sécuritaires, humanitaires et sociaux. À cela s’ajoute une détérioration du lien civique, surtout dans les zones urbaines et périurbaines. Le non-respect des règles de propreté, les infractions routières ou les nuisances sonores affaiblissent le vivre-ensemble. Avec la Brigade Laabal, le gouvernement veut encourager les comportements citoyens sans dépendre uniquement des forces de l’ordre classiques. Une force complémentaire, non armée Cette brigade ne remplacera pas les forces de défense ou de sécurité, a-t-on précisé. Elle agira en synergie avec elles, avec des missions centrées sur la sensibilisation, l’interpellation civique et le constat d’infractions sociales. Elle pourrait agir dans les marchés, gares ou quartiers denses pour encourager le civisme et le respect du vivre-ensemble. Le gouvernement veut faire de cette brigade un levier communautaire, soutenant comités de veille, associations de jeunes et structures citoyennes.
Une innovation saluée par plusieurs acteurs
La Brigade Laabal pourrait inaugurer une gouvernance participative, locale et inclusive, moins centrée sur la coercition étatique. Il faut désormais suivre sa mise en œuvre, le recrutement, la formation et les mécanismes de contrôle citoyen associés.
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