Par Pr Amath Ndiaye, économiste, FASEG – UCAD.
Dès son arrivée au pouvoir, le président Bassirou Diomaye Faye a affirmé une volonté de rupture, portée par un discours souverainiste axé sur l’émancipation économique et un recours accru aux ressources internes. Si cette ambition de “souveraineté budgétaire” est compréhensible, elle se heurte à des réalités économiques incontournables : le Sénégal ne dispose pas, à ce jour, de capacités endogènes suffisantes pour financer à la fois un déficit budgétaire de 12 % et un déficit courant supérieur à 9 % du PIB.