Les Ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger, membres de la Confédération des États du Sahel (AES), ont vivement réagi contre l’ingérence du Commissaire de l’Union africaine (UA) dans leur décision de quitter la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans une déclaration conjointe publiée hier Jeudi 11 juillet , les Ministres ont dénoncé les propos du Commissaire de l’UA en charge des Affaires politiques, paix et sécurité, qui avait qualifié leur retrait d’ « inacceptable ». Ils ont critiqué cette prise de position comme étant « inappropriée, inopportune et contreproductive », contraire aux principes et règles de l’UA. Les Ministres ont rappelé que le retrait de leurs pays de la CEDEAO est une décision « souveraine et conforme aux dispositions du Traité révisé de la CEDEAO ». Ils ont réaffirmé leur attachement à l’intégrité territoriale et à la défense des intérêts vitaux de leurs populations, soulignant que toute appréciation externe de cette décision constitue une ingérence dans leurs affaires intérieures et une violation des principes de la Charte des Nations Unies, de l’Acte Constitutif de l’Union africaine et du droit international. Les Ministres ont exigé des justifications de la part de la Commission de l’UA et ont rappelé que cette dernière n’avait pas jugé « inacceptable » le retrait d’un précédent membre de la CEDEAO en 2000. Ils ont réitéré la disponibilité de la Confédération des États du Sahel à coopérer avec l’Union africaine, dans le respect des choix souverains de ses États membres et des textes de l’organisation continentale. Face à cette situation tendue, les Ministres des Affaires étrangères de l’AES ont fait appel aux Organes politiques intergouvernementaux de l’UA pour qu’ils veillent au respect de la souveraineté des États membres.
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