Plus de 320.000 visiteurs sont attendus au Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA 2023) prévu du 29 septembre au 08 octobre 2023.Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a procédé ce jeudi 9 février au lancement officiel des travaux préparatifs du 6e édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA), devant les acteurs du secteur. « Avec plus de 22% du PIB et 60 % des emplois durables en 2020, le secteur agricole occupe en effet une place comme nulle autre dans notre tissu socio-économique national », a déclaré le Premier ministre ivoirien, montrant la portée de cet évènement. Il a fait savoir que ce secteur est au cœur de la vision 2030 du chef de l’État, Alassane Ouattara et des transformations structurelles que la Côte d’Ivoire veut réaliser dans le cadre de sa production agricole et de son décollage industriel, ainsi que les capacités d’export. Le thème choisi pour cette 6ème édition du SARA est « l’Agriculture africaine face aux défis des chocs internes et externes : Quelles innovations structurelles pour améliorer les secteurs agricoles et garantir la souveraineté alimentaire de nos pays ? ». La filière est une énorme source de créations d’emplois nouveaux et de revenus supplémentaires. L’Etat ivoirien envisage à travers ce salon d’attirer des investisseurs avec la signature de conventions et de contrats d’affaires. La 6ème édition du SARA se tiendra dans un contexte social et économique mondial éprouvé par les conséquences de la pandémie et du conflit Russo-Ukrainien, mais aussi par celles du changement climatique et, pour l’Afrique de l’Ouest, par la présence du terrorisme et des crises dans certains pays de la sous-région. Les défis du salon et les innovations Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, s’est félicité de ce qu’aujourd’hui le SARA se positionne comme une véritable vitrine agricole de la sous-région qui vise essentiellement à promouvoir les productions de l’agriculture. Le SARA se veut également une plateforme de promotion de l’élevage, la pêche, la foresterie, l’industrie agro-alimentaire et faire connaître les capacités de productions agricoles et des échanges de la sous- région avec le reste du monde. Pour cette édition, plus de 320.000 visiteurs sont attendus selon la Commissaire générale du SARA, Mme Diénébou Condé Touré, mentionnant que l’événement se tiendra au Parc des expositions d’Abidjan sur une superficie globale de 20 ha. Le salon accueillera 800 exposants. L’Etat ivoirien entend initier des partenariats techniques et commerciaux de type Sud-Sud et Nord-Sud dans le cadre de la réalisation du Programme national de développement (PND, 2021-2025) d’un coût total de 59.000 milliards Fcfa, dont 74% d’investissements a été attribué au secteur privé. M. Adjoumani a noté que pour accroître la mobilisation des ressources financières pour le secteur agricole, des rencontres d’affaires sont organisées au cours du précédent SARA, en 2019. Ces rencontres se sont déroulées dans le cadre de deux concepts : La Bourse des projets et les rencontres business to business (B2B). « Ces rencontres ont permis de signer des accords et conventions dont les montants globaux sont passés de 38 milliards de francs CFA en 2015 à 238 milliards de francs CFA en 2019 », a révélé le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural. Le SARA 2023 met le focus sur l’Agritech, la souveraineté et la sécurité alimentaire en Afrique. Aujourd’hui, en Afrique, près de 285 millions de personnes souffrent quotidiennement de la faim selon les derniers chiffres de la FAO. L’on dénombre plus de 20% de la population du continent qui est sous-alimentée en raison des déficits de souveraineté et de sécurité alimentaires. Une prévalence deux fois et demie supérieure à la moyenne mondiale, qui entraîne des impacts majeurs sur la croissance des enfants. « Notre continent, terriblement dépendant de l’extérieur pour son alimentation, voit en retour l’inflation alimentaire croître. Celle-ci a atteint près de 14% en Afrique en 2022 après 13% en 2021, selon la BAD, au plus haut depuis plus d’une décennie », a fait observer M. Patrick Achi. Avec 25% des terres arables mondiales et surtout 65% des terres arables restantes, l’Afrique a le plein potentiel pour se nourrir et nourrir 9 milliards de personnes dans le monde d’ici 2050. Ses vastes superficies de savane sont à elles seules estimées à 400 millions d’hectares, dont seulement 10 % sont cultivés. Le Royaume des Pays-Bas à l’honneur « Ce choix de mettre les Pays-Bas à l’honneur, n’est naturellement pas le fruit du hasard. Les Pays-Bas sont comme chacun sait le 1er partenaire commercial de la Côte d’Ivoire en matière d’exportation de cacao et donc un acteur absolument central de notre présent et de notre futur », a justifié M. Patrick Achi. Plus encore, dira-t-il, les Pays-Bas sont une nation agricole d’exception dont le modèle ne peut être qu’une source d’inspiration pour la Côte d’Ivoire. Ils sont une nation agricole où dominent des exploitations agricoles de type familial, comme en Côte d’Ivoire. Le Royaume des Pays-Bas est parvenu grâce à une productivité et un usage de la technologie, à se classer 2ème exportateur mondial de produits agricoles derrière les Etats-Unis, en jouant aussi de son rôle de plateforme d’import / export de l’Union européenne. Avec la puissance du port de Rotterdam, qui fait partie des huit plus grands ports du monde, les Pays-Bas sont une puissance agricole qui figure parmi les champions de l’agriculture durable au monde. Le choix du pays intervient après celui du Royaume du Maroc en 2015, l’Afrique du Sud en 2017 et la France en 2019. L’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas en Côte d’Ivoire, Mme Yvette Daoud, s’est réjouie du choix de son pays. La diplomate a assuré que son pays mettra en relation les géants industriels néerlandais avec les acteurs du secteur agricole, halieutique et animalier ivoiriens.
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