Afin de soutenir l’activité économique et la création d’emplois dans dix pays d’Afrique subsaharienne, IFC a annoncé aujourd’hui investir dans un mécanisme de partage des risques en faveur du Groupe Bank of Africa (BOA). Cette opération facilitera l’accès à des financements pour les petites entreprises, en particulier celles situées dans des pays fragiles et touchés par des conflits ainsi qu’au Sahel.
L’investissement de 77 millions de dollars d’IFC permettra à BOA d’accroître le volume de ses prêts aux PME — notamment celles détenues par des femmes — au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Ghana, à Madagascar, au Mali, au Niger, au Sénégal, en Tanzanie et au Togo. Cet investissement d’IFC garantira 50 % d’un portefeuille de prêts, d’un montant maximal de 154 millions de dollars, à des entreprises opérant notamment dans les secteurs de l’agriculture, du commerce, de l’énergie et de la construction.
Grâce à ce mécanisme de partage des risques, BOA devrait pouvoir accorder 12 000 nouveaux crédits, dont au moins 2 000 à des entreprises détenues par des femmes, qui se heurtent souvent à des obstacles plus importants en matière d’accès au financement. IFC fournira également des services-conseils pour aider BOA à élargir son portefeuille de PME détenues par des femmes dans l’ensemble de ses filiales dans les dix pays ciblés.
« L’un des trois piliers de notre stratégie consiste à restructurer nos actifs en vue d’accroître notre action auprès des PME. Nous sommes en effet convaincus du rôle moteur de ces entreprises dans l’économie et nous saluons l’initiative d’IFC qui aidera notre groupe à accroître son engagement en faveur des PME, et ce, avec plus de force et de confiance », déclare Amine Bouabid, directeur général du Groupe Bank of Africa.
« Améliorer l’accès au financement pour les PME est essentiel alors même que les turbulences macroéconomiques et les perturbations des chaînes d’approvisionnement pèsent sur la croissance, l’innovation et l’activité économique en Afrique, en particulier dans les pays fragiles, touchés par des conflits et à faible revenu, précise Aliou Maiga, directeur régional d’IFC pour les institutions financières en Afrique. Le renforcement du partenariat entre IFC et BOA témoigne de notre stratégie de soutien à l’inclusion financière, à l’accès au crédit et au développement du secteur privé sur le
continent. »
Représentant jusqu’à 90 % de toutes les entreprises d’Afrique subsaharienne et 38 % du PIB de la région, les PME sont le pilier des économies africaines. Toutefois, nombre d’entre elles pâtissent d’un manque d’accès au financement. Selon les données des enquêtes de la Banque mondiale auprès des entreprises, le déficit de financement des PME dans les dix pays cibles s’élève à 21 milliards de dollars et 53 % d’entre elles sont partiellement ou totalement privées de crédit.
L’investissement d’IFC bénéficie du soutien du Mécanisme mondial pour le financement des PME (GSMEF), une plateforme de financement mixte dont les bailleurs de fonds sont le Royaume-Uni et les Pays-Bas ; de l’Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneures (We-Fi) ; et du mécanisme Women Entrepreneurs Opportunity Facility, lancé par IFC via son programme Banking on Women et par Goldman Sachs à travers son initiative 10 000 Women.
L’opération annoncée aujourd’hui s’inscrit dans la continuité d’un mécanisme de partage des risques mis en place en 2018 par IFC et BOA, avec le soutien du GSMEF, en vue de soutenir la croissance des petites entreprises dans huit pays d’Afrique.
Le projet est également en phase avec l’engagement d’IFC à contribuer à réduire le déficit de financement des PME d’Afrique subsaharienne, dans le cadre de l’Alliance pour l’entrepreneuriat en Afrique.