La 10ème Conférence des Instances de Régulation de la Communication d’Afrique, a ouvert, mercredi, ses travaux à Rabat, avec la participation de nombreux pays africains anglophones, lusophones, francophones et arabophones représentés à cet
évènement multilatéral qui constitue une relance et une redynamisation des activités du Réseau des Instances
Africaines de Régulation de la Communication (RIARC) après l’interruption imposée par la pandémie de la Covid-19. »Les grands bouleversements connus par les médias et la communication au niveau global et dans chacun de nos pays, et les défis que ces changements accélérés imposent à nos sociétés, nous engagent, non seulement à capitaliser sur l’action de notre de notre réseau mais à dynamiser davantage la force de proposition du RIARC par l’expertise et le partage d’expériences et des bonnes pratiques », a souligné Latifa Akharbach, présidente de la HACA, le régulateur marocain de l’audiovisuel. L’ambition est de « voir le RIARC assumer de manière optimale sa mission en matière de promotion et d’amélioration de la régulation des médias sur le continent ». Par ailleurs, la patronne de la HACA a passé en revue les défis auxquels le paysage audiovisuel africain fait face, appelant à mettre à niveau ce secteur et à le considérer comme une priorité de politique publique. Cela revient, dit-elle, à adopter de « vraies visions stratégiques afin que le modèle économique de la radio et de la télévision évolue et intègre les nouvelles conditions de production des contenus ». Akharbach s’est également arrêtée sur les lacunes du secteur public. Pour elle, la transformation numérique est indispensable pour prévenir « le déclassement » de l’offre publique. Placé sous le thème « L’audiovisuel africain en mutation : lignes d’évolution et nouveaux enjeux », cette 10ème Conférence des instances de régulation de la communication d’Afrique s’étale sur trois jours. Point d’orgue de cette conférence, le séminaire thématique fournira aux participants une occasion propice pour croiser leurs perspectives et enrichir leur réflexion commune autour des enjeux économiques, culturels, technologiques et professionnels liés à la transformation et au développement de l’audiovisuel africain dans un contexte de mutations multiples et profondes de l’écosystème global des médias et de la communication. Centrés sur les réalités africaines et l’évolution des attentes des sociétés et des médias du continent, les travaux du séminaire seront aussi ouverts sur les expériences et les analyses internationales du fait même de la globalisation de la communication. Les trois sessions du séminaire thématique seront consacrées par ailleurs à des questions d’une grande acuité pour l’audiovisuel africain telle que la recherche d’un nouveau modèle économique, les mutations des pratiques et des standards professionnels ou encore les stratégies numériques à mettre en place pour assurer le développement de ce secteur dans le contexte des transformations profondes apportées par les technologies digitales. Le RIARC dont la HACA assure actuellement la vice-présidence, constitue le cadre multilatéral de coopération et de concertation de référence entre les instances de régulation des médias du continent africain et contribue à asseoir l’autorité technique, professionnelle et institutionnelle de ses 36 instances membres. Son objectif premier est de renforcer la contribution des régulateurs des médias à la consécration d’un paysage audiovisuel africain pluraliste, promoteur de la diversité des sociétés africaines, respectueux des principes des droits humains et vecteur des valeurs démocratiques et humanistes.
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