La Société des gynécologues et obstétriciens du Burkina (SOGOB) organise du 12 au 14 juin, à Ziniaré, un atelier visant à mieux faire connaître la législation burkinabè sur l’interruption sécurisée de la grossesse et à éviter les issues dramatiques des avortements clandestins. « La législation sur l’interruption sécurisée de grossesse est méconnue par certains acteurs de la santé. Beaucoup de personnes victimes ne sont pas également au courant de cette loi », a déclaré Pr Charlemagne Ouédraogo, Président de la SOGOB. Selon lui, la législation en vigueur au Burkina Faso, qui autorise l’interruption sécurisée de grossesse sous certaines conditions, n’est pas assez connue par les différents acteurs du domaine. Lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier, mercredi à Ziniaré, M. Ouédraogo a précisé que l’événement est organisé en partenariat avec la Fédération internationale de gynécologie obstétrique (FIGO). Cet atelier de 72 heures réunit les Ordres professionnels en santé et les Sociétés savantes en médecine et pharmacie pour clarifier certaines valeurs et dispositions législatives. « Une loi autorise l’interruption sécurisée de grossesse selon certaines conditions : en cas de viol, d’inceste, lorsque la poursuite de la grossesse met en péril la vie de la mère, ou en présence d’une malformation incompatible avec la vie », a-t-il expliqué. L’objectif de cette session est de diffuser les dispositions de la législation burkinabè sur les droits en santé sexuelle et reproductifs. « La SOGOB s’est engagée auprès du ministère de la Santé pour informer l’ensemble des acteurs afin que les personnes victimes puissent profiter de cette loi, et ainsi éviter les issues dramatiques des avortements provoqués clandestins », a souligné Pr Charlemagne Ouédraogo. Créée en 1992, la SOGOB est une société savante dédiée à la participation des gynécologues obstétriciens dans la mise en œuvre de la politique sanitaire en matière de santé maternelle et infantile.
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