À l’ouverture de la 14e assemblée générale de la Fédération interafricaine des assureurs conseils (FIAC), ce lundi 3 juillet à Abidjan (Côted’Ivoire), la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (FANAF) n’a pas caché son souhait de renforcer la coopération avec la FIAC pour bâtir une relation interprofessionnelle des plus gagnantes et asseoir la culture de l’assurance au sein des populations.
Autour du thème « la FIAC, 17 ans après, bilan et perspectives », la rencontre était le lieu pour le président de la FIAC, le Sénégalais Cheikh Ba, de faire une rétrospection avant d’affirmer qu’après la Covid-19, son organisation a poursuivi sa coopération avec la tutelle, qui est la CIMA. Ajoutant également que la FIAC a renforcé la coopération avec les partenaires assureurs en participant aux évènements de la FANAF et a participé à des renforcements des capacités au Gabon et au Cameroun.
À en croire César Ekome Afene, « aujourd’hui, les exigences du régulateur, les attentes pressantes des consommateurs des produits d’assurances, sont à un niveau tel qu’aucune de nos deux entités, en l’occurrence, la FANAF et la FIAC, ne pourra seule trouver des réponses durables. Il faut donc absolument se tenir la main, regarder dans la même direction et développer un cadre de solidarité ».
Même si le taux de pénétration de l’assurance en Afrique n’a pas encore dépassé les 3%, la FIAC revendique, selon son président, 40 % de parts de marché dans l’assurance. En Côte d’Ivoire, selon la tutelle, le secteur du courtage en assurance est en plein essor. Il compte au 30 juin 2023, 328 courtiers contre 127 en 2013, soit une augmentation du nombre des acteurs de 158 % en dix ans. Cependant, la contribution des courtiers dans la réalisation du chiffre d’affaires du marché est encore faible, 31 % en 2021 contre 28 % en 2020.
« Le ministère de l’Économie et des Finances entend accompagner ce secteur de l’économie pour qu’il joue pleinement son rôle de contributeur au développement des assurances notamment l’assurance inclusive. Les autorités ivoiriennes attendent non seulement des propositions pertinentes au cours de ces assises, mais surtout, la mise en œuvre desdites propositions en vue d’une plus grande professionnalisation », a souligné Namory Karaboué, représentant du ministre ivoirien de l’Économie et des Finances.