Très offensive sur différents plans, Al Salam Bank Algérie se démarque par des statistiques pour le moins impressionnantes. Son directeur général, Nasser Hideur annonce à Financial Afrik que «l’encours actuel des financements s’élève aujourd’hui à 180  milliards de DA(1.31 milliards USD) ». Pour sa part, le PNB de la banque s’élève à «11 milliards de DA (80.53 millions USD) soit une hausse de 20 % par rapport à l’année 2021».

Des statistiques qui traduisent l’ascension fulgurante d’Al Salam Bank Algérie, créée en 2006 et n’ayant commencé son activité que deux ans plus tard. Son premier responsable affirme également que les comptes épargne ont connu, durant les 5 dernières années, une moyenne d’évolution de 47 % avec un pic de 68 % en 2021. Cette moyenne est de 46%, et un pic de 96 % a été atteint en 2021. Aussi, le montant global des ressources collectées se situe à 250 milliards de DA(1.83 milliards USD) dont 30 milliards de DA(219 millions USD) collectés durant le premier trimestre 2023 seulement, auquel s’ajoute un portefeuille crédit marqué par une évolution de 27 % avec un pic de 51 % en 2021. En sus de ces performances, Al Salam Bank Algérie figure parmi les banques les plus digitalisées du pays. Dans ce registre, M. Hideur admet que la digitalisation des services bancaires demeure «un processus long et laborieux et la culture bancaire des usagers en Algérie demeure majoritairement présentielle ». 

Al Salam Bank offre des services de E-banking, de E- paiement, de mobile banking et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Des chiffres probants, de la digitalisation…la banque voit également son réseau s’étoffer au fil des mois, avec une vingtaine d’agences sur le territoire. Cette extension progressive, explique M. Hideur, «traduit parfaitement la vision de la banque à offrir et rapprocher les prestations bancaires de ses clients, clients particuliers ou opérateurs économiques, là où ils se trouvent».

Aujourd’hui, Al Salam Bank est leader dans la finance islamique en Algérie. Dans sa nouvelle politique, le gouvernement algérien a autorisé nombre de banques publiques à adhérer à ce segment et la vente de produits conformes aux préceptes de la Shari’a.  «La concurrence saine et loyale est un stimulant et non une menace. Nous avons capitalisé assez d’expérience et de savoir-faire dans ce domaine pour préserver nos acquis et, bien davantage, accroître notre part de marché », affirme, confiant, M. Hideur. Par ailleurs, souligne -t-il, la multiplication des acteurs en finance islamique favorisera «une certaine complémentarité et coopération entre eux, notamment en matière de gestion de liquidité et de co-financement de projets d’envergure ».

Notons dans ce registre qu’il y a moins d’un mois, Al Salam Bank Algérie a signé deux accords de coopération avec la Société islamique pour le développement du secteur privé (ICD), ainsi que la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), pour l’accompagnement des entreprises algériennes dans le domaine du financement de projets, du commerce et de l’export.

Financial Afrik