Au lendemain de la révélation par Financial Afrik de la renonciation par la Côte d’Ivoire d’abriter la troisième Foire Commerciale Inter-africaine (IATF) prévue du 21 au 27 novembre 2023, les réactions sont nombreuses. La Confédération Patronale Unique des PME de Côte d’Ivoire exprime dans un communiqué du 29 mars sa surprise et son étonnement d’apprendre « par le biais de la presse » que la Côte d’Ivoire renonce à organiser cet événement.
« Cette posture est d’autant plus déconcertante que, le Président de la République de Côte d’Ivoire, considérant que la Foire Intra-Africaine est une activité commerciale et une réelle opportunité pour les acteurs locaux (les PME et le secteur privé national), avait entretenu l’ensemble des Ivoiriens sur l’importance de cet évènement, unique en son genre, dans son discours à la Nation du 31 décembre 2022 », rappelle la confédération.
Le président Ouattara avait déclaré à cet effet : « La Côte d’Ivoire a pris rendez-vous, avec deux évènements majeurs en 2023/2024. Il s’agit de la Foire Commerciale Intra-Africaine en novembre 2023 et de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en janvier/février 2024. Nous serons donc tous appelés à continuer à faire montre de la grande hospitalité qui caractérise notre Nation ».
Les PME ivoiriennes, vis-à-vis de cette décision, se sentent donc « mal à l’aise, trahies et méprisées, tant les arguments avancés, pour justifier cette volte-face, sont faibles », poursuit le communiqué, évoquant un désistement qui entache à nouveau l’image de notre pays, après l’épisode regrettable et ô combien frustrant du SIAO 2023.
Le communiqué signé par Dr Moussa Elias Farakhan DIOMANDE, président de la CPU PME-CI, interpelle les pouvoirs publics et attire l’attention de SEM le Président de la République de Côte d’Ivoire sur « la cacophonie qui règne de plus en plus dans le processus décisionnel et sa mise en œuvre dans notre pays ». La CPU PME-CI souhaite, avec insistance, que toute la lumière soit faite sur ce désistement qui intervient à 9 neuf mois de l’échéance prévue ; afin que les responsabilités soient situées. Ce souhait de la CPUPME.CI est d’autant plus fondé que des parties prenantes exigent de la Côte d’Ivoire, du fait de son renoncement, conformément à l’accord de convention du pays hôte, de rembourser les frais engagés jusqu’ici.