Me Raoul Gohi Bi, l’un des avocats de la défense, explique l’objet du renvoi demandé par le Conseil de ces proches de Guillaume Soro, dont une dizaine étaient à la barre ce lundi 30 janvier 2023 au tribunal d’Abidjan-Plateau.« Aujourd’hui, c’était la première vocation de l’affaire en appel », a dit Me Gohi Bi, notant que « la liste des témoins a été rendue publique par le procureur général, mais nous lui avons signifié qu’il avait l’obligation de nous notifier la liste de ces témoins 24h avant l’ouverture des débats, chose qui n’a pas été faite ». Pour ce faire, « on a demandé un renvoi pour qu’il puisse régulariser cette situation (et) ce renvoi aussi nous l’avons demandé parce que nous-mêmes, à la défense, nous avons plusieurs exceptions à soulever », a-t-il ajouté. « Il serait intéressant pour nous que ces exceptions-là nous puissions mieux les préparer », a fait savoir Me Raoul Gohi Bi, mentionnant que les prévenus « pour l’heure sont dix, il y en a qui n’ont pas comparu, mais il y en a (d’autres) qui sont déjà acquittés ». Des partisans de Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, avaient été interpellés pour atteinte à l’autorité de l’État et diffusion de fausses nouvelles puis jugés en juin 2021, au Tribunal de première instance d’Abidjan. Ils ont été interpellés le 23 décembre 2019, alors que M. Guillaume Soro qui était à bord d’un vol privé le ramenant à Abidjan, a finalement atterri à Accra, pays voisin, redoutant une arrestation. Parmi les prévenus figure Kamaraté Souleymane dit Soul to Soul, ex-chef du protocole de M. Soro. Condamné à vie par contumace par le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau, dans cette affaire, pour complot contre l’autorité Etat, M. Soro, a rejeté mi-2021 les verdicts impliquant aussi ses proches, les qualifiant d’ « iniques » et d’ « ordre politique », assurant ne pas renoncer à son combat politique. « Il n’est caché à personne que le but ultime de ce procès est de porter un coup d’arrêt au projet politique dont je suis porteur et de m’écarter définitivement du jeu politique en Côte d’Ivoire. Ce procès aura démontré, une fois de plus, la compromission de l’appareil judiciaire ivoirien et sa soumission volontaire aux diktats de l’exécutif », a réagi M oro L’ex-Premier ministre, Guillaume Soro, a martelé que la justice avait pris devant l’histoire, « la sinistre responsabilité » de prononcer contre ses compagnons, ses frères, certains membres de sa sécurité et lui-même, des condamnations allant de la perpétuité à 17 mois d’emprisonnement ferme. Le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau avait prononcé également la dissolution de Générations et Peuples Solidaires (GPS), mouvement politique et citoyen, dont M. Guillaume Soro est le président. Il a en outre ordonné la confiscation de son siège au profit de l’Etat. M. Soro a été condamné à vie pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Ses frères cadets Simon et Rigobert, ont été condamnés à 17 mois de prison ferme, ainsi que l’ex-député Alain Lobognon et Félicien Sekongo. Le civil, Traoré Babou, avait été acquitté. Outre ces personnalités, les autres accusés ont écopé de 20 ans d’emprisonnement parmi lesquels, l’ex-ministre de la Communication, Affoussy Bamba, et le chef du protocole de Guillaume Soro Souleymane Kamaraté dit Soul to Soul.
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