L’officier supérieur de l’armée Burkinabè bénéficiait d’une liberté provisoire dans le cadre d’une procédure judiciaire en son encontre pour tentative de déstabilisation des institutions de l’État lorsqu’il a été interpellé, mardi à son domicile.A Ouagadougou, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana n’en a pas encore fini avec les problèmes judiciaires. Il est cité dans une nouvelle affaire de tentative de coup d’État.. « Des militaires en collusion avec des civils étaient en train de préparer une déstabilisation des institutions de l’État », selon les premiers éléments de l’enquête du tribunal militaire. Le procureur militaire a cité deux soldats, l’adjudant-chef Neboa Charles et l’adjudant Traoré Adama, comme les cerveaux de l’opération et devraient être appuyés par des éléments d’autres unités. « Ce groupe serait en contact avec l’Unité Mamba vert du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana et projetait lancer des attaques simultanées sur la Radiodiffusion télévision nationale du Burkina, la Maison d’arrêt et de correction de l’armée où était détenu cet officier supérieur pour d’autres faits similaires et la résidence du chef de l’État », a expliqué le parquet militaire dans un communiqué publié mercredi 28 décembre en début de soirée. Il a ajouté que pour certains membres de ce groupe, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana est l’homme de la situation après les événements du 30 septembre qui ont porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir après huit mois de transition du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, tombeur de Roch Marc Kaboré en janvier dernier. « Leur action se voulait de le porter à la tête de l’État. Pour d’autres, c’était pour le libérer de la MACA », accuse le parquet. « L’homme de la situation » Le procureur militaire a justifié la supposée implication du lieutenant-colonel Zoungrana par son interaction avec les mis en cause lors des visites à la prison militaire et au cours d’échanges téléphoniques, d’autant plus que l’officier supérieur détenait par devers lui, un téléphone portable découvert lors d’une fouille de sa cellule en mi-novembre 2022. Le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana a été interpellé, hier mardi, à son domicile à Pabré, à une vingtaine de kilomètres de Ouagadougou, après avoir bénéficié d’une liberté provisoire dans le cadre d’une procédure judiciaire à son encontre pour tentative de déstabilisation des institutions de l’État. Selon nos informations, il a passé la nuit à la gendarmerie de Paspanga, à Ouagadougou, après des heures d’audition au tribunal militaire. Il a été confronté, dans l’après-midi, au Dr Aristide Ouédraogo, président du Front patriotique pour le renouveau (FPR), interpellé lui aussi, hier mardi plutôt dans la journée.
The post Burkina : les raisons de la nouvelle arrestation du lieutenant-colonel Zoungrana appeared first on Journal du Faso.