Après Ekambi Brillant, Djené Djento, Penda Dallé est mort le 26 décembre 2022, à Paris, à l’âge de 64 ans.
Un mois de décembre en noir. La musique camerounaise est de nouveau en deuil. En l’espace de deux semaines, le Cameroun a perdu trois gros calibres du Makossa. Après Ekambi Brillant décédé le 12, Djenè Djento le 15, Penda Dallé, un autre baobab de la musique camerounaise et africaine vient de tomber ce 26 décembre à 64 ans. (Source familiale et Sonacam). Penda Dallé avait depuis quelque temps une santé fragile. Il a été retrouvé mort dans sa chambre à Paris. Selon les sources familiales, l’autopsie va déterminer les causes exactes de sa mort.
L’artiste avait été révélé au grand public par son gros succès : “Bonadibong”. Mais sa composition “Dikom Lam La Moto” reprise quelques années plus tard par l’artiste décédée Charlotte Mbango va se révéler avec le temps l’indémodable une fois que la reprise a fini par avoir une âme propre. Penda Dallé, de son vrai nom Tete Dallé Penda Jeannot est une icône du Makossa né au Cameroun en 1958. Il commence sa carrière à la fin des années 1970 avec le groupe de musique Les New-Star de Bonadibong.
En 1978, il sort un single 45 tours Bonadibong/Bekwedi Ndolam en collaboration avec Kouoh Cyrille et Les New-Star de Bonadibong sous le label Disques Cousin. Plus tard, il forme avec Emile Kangue le groupe La Musette. Il debute sa carrière solo en 1980, il débute sa carrière solo avec la sortie du single 45 tours Se to mba / Ne nde muna musango. Penda Dalle a à son actif une dizaine d’albums.
Discret, il aimait à rappeler que : «quand on aime son métier, on ne se fait pas voir à tout moment; Il faut rester dans l’ombre, réapparaître lorsque cela s’impose. Je ne me vulgarise pas parce que je m’appelle Penda Dallé » .Excellent guitariste, il est ancien de l’armée marine qu’il a intégré en 1976, alors âgé de18 ans. Il y a passé 4 ans. Il a joué dans la garde républicaine. Il a aussi été pendant longtemps un des guitaristes de Kangué Emile qu’il a rencontré à sa sortie de l’armée. Pour lui, c’était une contrainte d’apprendre à jouer à un instrument de musique pour être chanteur ou musicien.
Répondant à une question de journaliste, il donne les clés de sa réussite : « On avait beaucoup d’amour pour ce qu’on faisait. Nos anciens étaient quasiment tous des instrumentistes, ce qui nous a poussés à apprendre dans un premier temps à jouer d’un instrument, puis ensuite à chanter, pour devenir ce que je suis aujourd’hui. C’est un grand parcours que j’ai réalisé ».
A la question de savoir lequel de ses albums lui faisait le plus plaisir ? Il répondit : « J’aime beaucoup «na dia na ben nyonga mama’am( j’ai encore envie de ma mère). C’est un titre qui à marquer tout le monde, à l’époque j’étais le plus jeune artiste au Cameroun. Sinon vous avez aussi «ô sala»(ne t’en va pas) dans l’album Tchakoumbélé. «Na mala » (je m’en vais) dans Bonadibong. «Wâ ndé mba mbousa ka njom ma lambo» dans Na bélè na wodi. Il y a des jeunes qui ne connaissent pas ces tubes-là. » Avec sa disparition, on en vient à souhaiter que la série s’arrête.
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