Le 18 novembre 2024, le Premier ministre du Burkina Faso, Dr Apollinaire Kyelem de Tambela, a présidé une cérémonie historique marquant le port officiel des costumes endogènes d’audience par les magistrats et greffiers du pays. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique nationale visant à promouvoir les tissus traditionnels, notamment le Faso Dan Fani et le Koko dunda, tout en soutenant l’économie locale. Le décret, adopté en avril 2023 lors du Conseil des ministres, a déjà permis aux professeurs d’université de se vêtir de ces tissus traditionnels. Aujourd’hui, ce sont les acteurs judiciaires qui emboîtent le pas, réduisant ainsi leur dépendance aux vêtements importés. Le ministre de la Justice et des Droits humains, Edasso Rodrigue Bayala, a salué cette avancée, soulignant les avantages économiques de cette initiative. « Alors qu’une toge importée coûtait entre 900 000 et 3 millions de francs CFA, le nouveau costume endogène est proposé à un prix nettement plus abordable, soit 150 000 francs CFA, soit dix fois moins cher », a-t-il déclaré avec enthousiasme. Cette adoption symbolise non seulement un soutien aux tissus traditionnels, mais aussi une volonté de réduire les dépenses publiques tout en valorisant le savoir-faire local. Une initiative qui reflète l’engagement des autorités burkinabè envers le développement de leur propre industrie textile et la promotion du consommer local.
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